L’exposé oral constitue un exercice auquel se trouve confronté de plus en plus fréquemment l’étudiant, tout au long de sa vie universitaire et à l’occasion des examens ou concours dont il doit subir les épreuves. Mais au-delà de l’exercice à caractère scolaire, cette forme de communication concerne aussi tout les individus qui, engagés dans la vie active, se trouvent dans l’obligation de transmettre, sous une forme complète et synthétique, à un public plus ou moins homogène, les information qu’ils détiennent ou qu’ils ont rassemblées.
I. LA TECHNOLOGIE DE L’EXPOSE :
1. Les Caractéristiques Fondamentales De L’exposé Oral :
Il s’agit d’un procédé de communication orale qui obéit à des conventions désormais bien codifiées, certaines étant immuables, d’autres adaptables aux circonstances. Les développements qui suivent sont centrés sur l’application de cette technique aux sciences humaines, économiques et sociales, pour lesquelles elle constitue un instrument privilégié d’échange d’informations. Au niveau purement technologique, beaucoup de conseils formulés pourront être fructueusement appliqués à des exposé menés dans les disciplines littéraires et les sciences exactes, voire même a d’autres formes de communication orale (entretien libre avec un jury, par exemple) ;toutefois, l’influence du contenu sur la forme de l’expression, l’adaptation parfaite du moyen que constitue l’exposé à sa fin :
La diffusion de la connaissance en sciences économiques et sociales, nous conduisent à refuser d’étendre le propos à d’autres disciplines que celles touchant aux science humaines.
A ) LES DONNEES PERMANENTES :
Les composantes immuables de l’exposé oral sont les suivantes :
· Un orateur, qui généralement a été désigné par le hasard des circonstances, ou appelé par un jury ; il n’est donc pas dans la position du conférencier qui opère sur un thème qu’il a choisi parce qu’il le connaît bien ou qu’il croit bien le connaître. Il s’aventure le plus souvent sur un terrain qu’il a probablement peu défriché et ne peut bénéficier de la position de force que donne une connaissance absolue de la question ;
· Un auditoire, lequel, contrairement à celui des hommes politiques, par exemple, est en principe homogène, ce qui limite les problèmes d’adaptation à des niveaux de compréhension très différents. L’orateur a la chance de connaître à tout moment les réactions suscitées par son propos, contrairement à ce qui se passerait s’il s’exprimait par écrit ; en revanche, il devra subir la pression d’un public et, suivant son degré d’émotivité propre, pourra ne pas bénéficier de la totalité de ses moyens. La présence d’un auditoire implique l’instauration de rapports complexes et fragiles entre les deux parties en présence, qui résultent de l’impact de la forme et du fond sur le public, qui évaluent parallèlement au processus de transmission de l’information et que l’auteur de l’exposé va naturellement chercher à orienter en sa faveur. Réduire cet exercice à une relation d’observateurs à observé constitue une approche dangereuse qui ignore tous les facteurs affectifs et dynamiques qui le concernent.
· Une information à transmettre, délimitée de façon précise par le thème imposé au candidat à l’exposé. Il s’agit donc de juger des connaissances, de l’aptitude à les transmettre, de la capacité individuelle de réunir des informations à partir d’un sujet imposé par une partie de l’auditoire. Ce sujet constitue le plus souvent une synthèse de thèmes habituellement traités ou pose une question originale par rapport à celles qui sont traditionnellement débattues. Nous sommes donc très éloignés de la simple transmission de connaissances du type question de cours, sur laquelle l’apport de l’orateur est réduit ; la latitude d’expression est ici beaucoup plus large, ce qui constitue à la fois une chance, puisque la réflexion individuelle peut s’épanouir mais aussi un danger car les risques d’erreur se trouvent multipliés.
B ) LES DONNEES VARIABLES
A côté des règles permanentes de l’expose oral, les circonstances particulières de sa realisation conduisent ceux qui ont la responsabilité à choisir entre certaines données variables afin de déterminer les « règles du jeu » effectives. Généralement, les aménagements portent sur :
-la durée de préparation, qui peut être limitée ou complètement illimitée ; dans le premier cas, l’organisation du temps de préparation est primordial, dans le second cas elle l’est moins, mais la qualité de l’information exigée sera sans doute plus importante. Remarquons aussi que les conditions pratiques du travail font que le temps de préparation n’est jamais infini, il s’agit simplement d’un degré de contrainte inférieur ;
-les moyens de préparation mis à la disposition de l’orateur sont aussi extrêmement variables : libre accès à toutes les sources d’information (ouvrages, revues, données statistiques, notes manuscrites…), mise à la porté des candidats de sources d’information limitées rassemblées par les auteurs du thème, ou bien plus rarement, composition à partir des seules connaissances des orateurs, Là encore, l’accès à une information qui peut s’avérer pléthorique, ou au contraire radicalement insuffisante, donne un caractère particulier à l’épreuve et détermine ses condition de préparation ;
-la durée d’exposition peut être laissée à l’appréciation de l’orateur qui fixe son temps de parole en fonction des circonstances, ou est le cas lorsque l’intervention constitue une épreuve d’examen ou concours. Dans ces cas, le jury pourra même aller jusqu’à interrompre le candidat à l’issue de son temps de parole, ce qui doit conduire ce dernier à un minutage précis de son intervention
C ) QU’EST-CE QU’UN BON EXPOSE
On peut répondre sans hésiter qu’un bon exposé est celui qui provoque l’intérêt de l’auditoire, c’est –à-dire qui est à la fois :
- claire dans son fond et intelligible dans sa forme, aisément accessible à un auditeur – c’est-à dire un destinataire de l’information n’ayant pas les repaires du texte écrit- qui ne possède pas obligatoirement d’idées précises sur le thèmes abordé ;
- cohérent, de façon à impliquer l’auditeur dans sa logique et le faire adhérer aux étapes du raisonnement pour, au mois susciter son intérêt, et au mieux son adhésion aux propos développés ;
- adapté au niveau scientifique et à l’attente de l’auditoire : il est aussi grave de développer longuement ce que des auditeurs experts considèrent comme des banalités que de vouloir submerger à tout prix un public mois averti d’informations ésotériques.
Mais la volonté de conserver à tout prix l’intérêt de l’auditoire, si elle est primordiale pour quiconque veut emporter la conviction, ne doit pas conduire à sacrifier le fond du propos. Il ne s ‘agit pas pour l’orateur de se faire plébisciter ou de séduire à tout prix, mais de transmettre un savoir ou de monter qu’ il est capable d’une réflexion originale : il n’est ni le camelot, ni le bateleur qui sacrifie un fond sans consistance à une force agréable. Aussi, un bon exposé doit-il en plus :
-répondre à la question posée ou traiter le thèmes imposé : l’auditoire est en droit d’attendre une prestation qui répondre - ou s’efforce de répondre – avec discernement et objectivité à la question qu’il a formulée. L’exposé n’est ni une prestation brillante, mais gratuit, ni une plaidoirie plus ou moins passée au laminoir de quelques obsessions de l’orateur ;
-traiter exhaustivement du problème ,ce qui signifie l’aborder dans tous ses aspects, sans se focaliser sur un point mieux connu. La volonté d’être complet ne doit cependant pas conduire à donner une information surabondante, car la clarté du propos en souffrirait.
En résumé, les qualités constitutives d’un bon exposé peuvent être déduites avec bon sens de sa nature fondamentale : épreuve de communication, il doit naturellement établir un contact entre un détenteur de l’information et des auditeurs à informer ; exercice de réflexion et de transmission de connaissances, il doit contribuer à opérer le transfert de savoir le plus complet, le plus judicieux et le plus efficace possibles. Les développements qui suivent, et qui concernent le fond d’abord, la forme ensuite, sont simplement consacrés à la mise en œuvre de ces deus principes élémentaires.
2. LA FORMATION DE LA PENSEE
Cette étape concerne la phase préparatoire du travail oral qui va suivre. Elle est inévitable, puisque aucun exposé ne s’improvise, mais sera plus ou moins longue suivant que le temps mis à la disposition de l’auteur du travail sera strictement limité ou non. Dans tous les cas, il reste que les phases de collecte des informations, de choix des thèmes à développer, de construction de l’exposé enfin, doivent être organisées avec rigueur de façon à éviter de lourdes erreurs dans le contenu et la composition du travail qui s’élabore.
A ) LA COLLECTE DE L’INFORMATION
1) Le cadre de la réflexion
Une lecture attentive du sujet proposé constitue évidemment la première étape du travail préparatoire. On n’insistera jamais assez sur la nécessité de s’interroger dès la première découverte du sujet sur la nuance que peut apporter l’emploi d’une conjonction, d’un adverbe, d’une locution, à la place de termes ou constructions qui apparaissent synonymes à l’issue d’un examen sommaire.
2 ) La réunion des informations
Les conditions divergent suivant la masse de documentation mise à la disposition de l’orateur et le temps dont il dispose pour les analyser. Il est toutefois possible d’affirmer que, plus les conditions qui lui sont faites sont draconiennes (temps et sources limités), plus il a intérêt à éviter les erreurs qui sont stigmatisées dans les attitudes ci-après :
ü Se précipiter sur la documentation immédiatement après avoir pris connaissance du sujet proposé, en espérant au mieux y voir figurer le thème complètement traité (illusion fréquente et merveilleuse, mais toujours déçue) ou en pensant y trouver l’articulation de son propre travail ;
ü Se lancer à la découverte de documents que l’on aborde pour la première fois
Sous la pression des événements. Cette attitude n’est possible que si l’on dispose d’un long délai de préparation, ce qui permet de ne pas mêler le temps de l’étude du document à celui de son exploitation.
Une donnée statistique par exemple, est élaborée en fonction de certains principes théoriques ou de certaines définitions, compte tenu d’approximations qui, seules, la rendent signifiante :
Citer, par exemple, un nombre de chômeurs où l’évolution d’un indice de prix est sans fondement si on ignore la définition du chômeurs retenue ou la pondération des catégories de consommations choisies pour le calcul de l’indice ;
ü Tenter de glaner des informations par l’approche aléatoire d’un grand nombre de sources possibles, parcourues dans la hâte et sans ordre, en retenant les éléments qui semblent relever du sujet ; le temps consacré à cette tâche de dépouillement réduit le délai consacré à l’élaboration de la synthèse qui constitue le véritable intérêt de l’exposé oral. Face à un ensemble de données statistiques, revues, brochures, ouvrages théoriques, l’expérience montre que les principes qui suivent constituent le meilleur cadre d’un travail profitable.
Le tri d’une information presque toujours surabondante constitue donc une donnée permanente de la phase préparatoire de l’exposé. Seule la réflexion personnelle de l’orateur peut conduire à dégager les quelques idées fondamentales de la gangue des informations disponibles. Le nombre relativement faible d’idées qu’il est possible de transmettre oralement dans un temps donné __ nombre généralement surestimé par les orateurs novices __ exige que le candidat à l’exposé mette toute son intelligence dans ce tri qui est fondamental.
Il serait possible de résumer les développements précédents par l’énoncé du paradoxe suivant : la qualité de l’exposé est, dans la plupart des cas, inversement proportionnelle à la quantité de documentation consultée. Certes, cette loi mériterait d’être tempérée à la lueur des expériences personnelles, mais elle a le mérite de battre en brèche les confusions souvent observées, qui tendent à faire de l’exposé un exercice de lecture rapide, de résumé d’ouvrage théoriques ou de compilation de statistiques.
A l’issue du travail préparatoire, l’orateur dispose d’un pêle-mêle d’informations qui lui semblent utiles de développer et d’un ensemble de références théoriques et statistiques étayant ou éclairant les idées retenues. Il doit alors reclasser les thèmes, coordonner les propos, en dessinant le plan qui fournira l’armature de l’expression orale.
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Le plan est important car il constitue la trame qui permettra à l’auditeur de suivre la progression de la démarche logique. Il est donc indispensable puisqu’il représente le seul fil d’Ariane à la disposition de ceux qui écoutent. Il devra en outre être adapté à la communication orale qui constitue l’essence de l’exercice de l’exposé.
Il est évident que la démarche logique doit être adaptée au sujet à traiter, c’est dire qu’il est vain de tenter de plaquer un plan préparé à l’avance sur un sujet donné. La construction du plan est donc postérieure à la phase de réunion des informations élémentaires, lesquelles ont été rassemblées sans préjuger de la façon dont elles seront organisées.
S’il est vain et dangereux de poser des normes de construction, il est possible de relever qu’un plan efficace d’exposé oral est à la fois :
__ direct : les édifices très sophistiqués, la mise en œuvre d’une rhétorique trop complexe, amènent très souvent à sacrifier le fond au profit de la forme et risquent de désorienter l’auditeur. Ces efforts constituent un exercice de style que peuvent se permettre les orateurs disposant d’un temps de préparation assez long, mais dont se défieront ceux qui subissent la pression du temps et dont l’intérêt est d’opter pour une plus grande efficacité ;
__évident, pour un auditeur qui ne dispose pas du support visuel du texte écrit : le fil conducteur doit y être tissé à plus gros brins que dans un rapport ou une dissertation ; il est utile d’en reprendre fréquemment la rame, pour que ceux qui écoutent puissent se situer en permanence dans le déroulement du discours ;
__ logique : qualité synthétique qui conditionne l’intérêt de l’auditoire, qui se trouvera plus ou moins impliqué par la démarche logique, plus ou moins convaincu, suivent que la progression de la pensée lui apparaîtra, ou non, cohérente, rationnelle et judicieuse.
1 ) l’introduction de l’exposé :
l’introduction est destinée à attirer l’attention de l’auditoire sur le thème traité, à définir ce thème le cas échéant, et à opérer une présentation de la démarche suivie. L’orateur évite autant que possible de rentrer brutalement dans le vif du sujet et s’attache à susciter l’intérêt, en replaçant dans un cadre plus large le problème sur lequel il va s’exprimer. Suivant ce que l’on pourrait nommer une logique centripète, il partira d’une question plus vaste pour se focaliser peu a peu sur le thème particulier et ainsi le situer, le mettre en relief et concentrer sur lui l’attention des auditeurs.
2 ) le corps du développement :
il n’y a pas de dogme quant au nombre de parties composant le corps de l’exposé oral ; tout est affaire de bon sens, tout dépend de la nature du sujet et de la personnalité de l’orateur.
Si les développements en deux parties trois sous-parties, ou en trois parties deux sous-parties, sont fréquents perce qu’ils forment des schémas commodes, ils ne constituent en aucun cas une panacée. De multiples structures sont toujours possibles et il est malsain de s’imposer une forme immuable. Bien sûr, il est évident qu’il serait aussi ridicule de multiplier à l’excès le nombre des parties, qui deviendraient les pierres d’un édifice informe, que de le réduire à l’extrême, en donnent au propos un aspect monolithique. Il s’agit simplement d’ordonner les développement en classent les idées par grands thèmes complémentaires ou antagonistes, à la seule condition que l’ensemble soit équilibré et apparaisse cohérent à l’auditoire.
En fait, l’organisation de la pensée se fait selon des schémas généraux permanents qui s’appliquent à chaque sujet particulier à travers des plans spécifiques. Parmi les plus fréquents citons :
__le schémas dialectique qui fait succéder thèse, antithèse ; il autorise un examen complet de la question mais n’évite pas toujours les répétitions ;
__ le schémas historique se fonde sur le clivage opéré entre différents périodes, séparées par des événements cruciaux délimitant chaque parties ;
__ le schémas à découpage spatial oppose la ville à la campagne, plusieurs régions, pays zones économiques, continents…. ;
__ le schémas à découpage théorique ou technique, établi à partir de divisions fondées sur les recherches théoriques _ opposant par exemple les visions classiques, marxistes du keynésiennes _ ou fondé sur les grands concepts fondamentaux des sciences humaines ;
__ le schémas temporel introduit la durée comme référence fondamentale, en opposant par exemple, l’analyse statique à l’analyse dynamique ou, le moyen et le long terme ;
__ le schémas analytique se fond sur la séparation _ établie à l’issue d’une réflexion préalable _ entre des éléments complémentaires ou antinomiques du point de vue conceptuel : entre l’économique et le social, les causes et les conséquences, les fait et les commentaires qu’ils suscitent, le micro-économique et le macro-économique, les fins et les moyens, l’individuel et le collectif, les différents agents économiques ou groupes sociaux…
3 ) la conclusion de l’exposé :
Elle constitue l’aboutissement du propos, rassemble et les éléments qui resteront en mémoire de l’assemblée et ne doit, de ce fait, jamais être bâclée au profit des propos antérieurs, ou écourtée parce que le temps presse. Il ne s’agit pas d’apporter de nouveaux éléments à la réflexion précédemment établie, mais de rassembler les idées développées en quelques phrases synthétiques, d’affirmer une préférence pour une pour une thèse précédemment débattue, voire d’exposer, au terme du débat, une opinion personnelle fondée sur les propos antérieurement tenus.
C) LA LOGIQUE DU DEVELOPPEMENT
Un exposé n’est pas constitué d’une litanie de faits, d’un entassement de données statistiques, mais au contraire forme un ensemble cohérent dans lequel s’intègrent chaque parie et chaque sous-partie. La logique qui est mise au service de la démonstration, de la réfutation ou de la critique d’une option, doit s’imposer à des auditeurs et présente donc les caractéristiques propres à la communication orale ;
Nous avons tenté de les rassembler ci-après.
Conclusion
Ver l’amélioration des prestations orales :
Dans la mesure ou sont connues et évitées les quelques erreurs rédhibitoires précédemment soulignées, le succès d’un orateur ne réside pas dans la conformation à un modèle déterminé, mais dans la mise en valeur de ses propres qualités et de sa propres culture. Aussi, tous les conseils de forme qui précèdent ne valent que s’ils sont exploités dans quelques exposés expérimentaux. C’est dans ce but que sont regroupés dans cet ouvrage, et rassemblés par thème, un certain nombre de sujets d’exposés, que sont donnés des exemples de notes de développement et la transcription de deux exposés complets.
La grille qui figure ci-après facilite l’appréciation des prestations individuelles ; elle est établie par le reclassement et la combinaison des critères de qualité précédemment retenus. Les 21 postes d’appréciation ainsi établis, valorisés de façon équitable ou compte tenu d’une pondération propre aux circonstances, permettra de rendre plus objectif le jugement porté sur l’exposé oral. Ils sont déterminés par l’analyse de l’incidence des qualités constitutives de l’intervention orale sur la forme et le fond du propos et représentent les éléments d’appréciation objective de l’exposé.
Grille d’évaluation de l’exposé oral
Composantes de l’exposé critères de qualité |
Forme |
Fond |
Interaction de la Forme et du fond |
Aptitude à soulever l’intérêt
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Sincérité Enthousiasme |
Qualité de l’introduction Attractivité Des exemples Intérêt des informations quantitatives |
Equilibre entre l’attractivité de la présentation et l’intérêt scientifique du propos |
Apport scientifique
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Utilisation de supports annexes facilitant la compréhension |
Exhaustivité Maîtrise scientifique |
Aptitude à étayer le propos : par un comportement adapté ; d’exemples significatifs |
Clarté
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Diction puissance |
Aptitude à dégager un nombre limité d’idées fondamentales |
Degré de compréhension des idées retenues |
logique
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Mise en valeur de la structure, des enchaînements, des thèmes fondamentaux |
Cohérence scientifique du plan Enchaînement et gradation des idées |
Cohérence des rythmes de parole et du degré de complexité du propos |
originalité
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Rythmes de parole Variété de ton |
Aptitude à développer des idées, des thèses, peu communes |
Aptitude à se dégager de modèles oratoires conventionnels |
Niveau culturel de l’orateur
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Liberté / notes manuscrites
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Niveau de synthèse Qualité des réponses aux questions |
Aisance et assurance
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Adaptation
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A l’attente et au niveau scientifique de l’auditoire Au temps imparti |
Au thème proposé |
Correspondance générale des tons choisis et des propos tenus |
Le magnétoscope, dans toute sa cruelle objectivité, peut donner une idée exacte de la prestation effectuée mais il reste difficilement accessible ; aussi l’emploi du magnétophone comme outil de contrôle, vient naturellement à l’idée du candidat à l’exposé qui ne dispose pas d’un public susceptible de l’entendre. En lui offrant la possibilité d’être son propre auditeur, ce moyen lui permet de découvrir ses tics de langage, les défauts de son plan, des rythmes de parole adoptés, de son élocution. Cependant, le reflet de la prestation ainsi fourni est tout à fait partiel et souvent décevant ; ainsi, une même formule peut se charger de sens opposés suivant la mimique qui l’accompagne, une phrase d’apparence banale peut être soulignée d’un geste : autant de données fondamentales de l’expression orale qui échappent à l’enregistrement sonore.
En résumé, si l’entraînement à l’exposé est indispensable, le magnétophone peut ne fournir qu’une vision très partielle de la réalité audio-visuelle et il est plus efficace de préférer, chaque fois que cela sera possible, l’expérience réelle à cette technique de simulation.