LE RAPPORT

Le rapport est une des manières dont un subordonné rend compte à son supérieur d’une question importante. Il doit être accompagné de tous documents justificatifs généralement rassemblés dans une annexe.

Le rapport diffère du compte rendu en ce qu’il a une portée plus générale, il n’est pas une simple relation et il comporte généralement une conclusion, une proposition.

Le compte rendu relate des faits sans les interpréter ;le rapport, au contraire, évoque non seulement un certain nombre de données objectives, mais s’efforce d’en dégager des conclusions et d’aboutir à des propositions sue lesquelles le destinataire du rapport aura à se prononcer.

Ces propositions seront rédigées au conditionnel, ce qui souligne la liberté pour le destinataire de les approuver ou de les rejeter.

Par exemple, un rapport sur l’évolution démographique d’une circonscription pourra conduire le rédacteur à proposer à l’autorité supérieure de développer les programmes de construction de logements. Une mission, une enquête se traduiront toujours par un rapport.

On fera un rapport sur l’attitude, le comportement, le zèle et les qualités d’un fonctionnaire ou, au contraire, demandera pour lui une promotion ou une distinction.

Le rapport comporte une introduction qui contient le plus souvent la référence aux faits ou aux instructions qui sont à l’origine du document. Dans une première partie, les faits seront relatés et analysés. Dans une seconde partie, on étudiera les conséquences de ces faits, financières, économiques, sociales, politiques et la conclusion comportera une proposition de décision. C’est pourquoi, le rapport se termine généralement par une formule par laquelle l’auteur demande au destinataire de se prononcer sur les solutions proposées et qui est généralement la suivante :

« Si ces propositions recueillent votre agrément, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me retourner le présent rapport revêtu de votre approbation, pour valoir décision.»

Les différentes parties du rapport

 

   Traditionnellement, un rapport se compose de trois parties, inégales en importance, qu’on désigne d’ordinaire sous les noms d’exposé, de développement et de conclusion.

Chacune de ces parties a un caractère bien défini, une utilité qui lui est propre :

1.      L’exposé fait connaître de manière rapide, mais précise et complète, le sujet traité, l’objet du rapport ; il peut se réduire à un simple titre porté en tête du document.

2.      Le développement, partie la plus longue, contient toutes les explications, toutes les justifications, toute l’argumentation relatives au sujet traité. C’est lui qui constitue le fond du rapport ; dépend l’adhésion ou l’indifférence du lecteur.

3.      La conclusion énonce sous une forme claire et rigoureuse les solutions, les propositions du rédacteur, telles que logiquement elles découlent du développement.

Le procès-verbal et le compte rendu sont donc, avant tout, des chroniques dans lesquelles l’énoncé des faits tient la place principale.

Le rapport est un document beaucoup plus complexe. Certes, il part, lui aussi, en règle générale, de faits réels, sur lesquels il s’appuie, qu’il présente avec le même souci de clarté et d’objectivité que les documents précités, mais il ne s’en tient pas à cela.

Il est une démonstration ;sa rédaction est ordonnée de manière à aboutir à une conclusion, laquelle expose des décisions à prendre ou formule des vœux, des suggestions, des demandes, des recommandations, un avis, des critiques…   

 

LES TYPES DE RAPPORT

 

1.      Rapports de visite et rapport de stage.

2.      Rapports sur le rendement.

3.      Rapports d’accident du travail.

4.      Rapports d’accident de matériel.

5.      Rapports d’organisation.

 

 

 

 

 

 

Structure du rapport simple

 

Zone de Texte: Première section présentationZone de Texte: Deuxième section Texte 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Structure du rapport complexe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Pour faire un bon rapport

 

Il ne faut pas                                                              Il faut         

·    

1

 
Escamoter l’objet ou la                         ne pas omettre de décrire,

Démonstration ou la                                   de démontrer, de conclure.   

Conclusion

·    

2

 
mettre la conclusion dans                     mettre chaque éléments à sa place

l’objet ou confondre faits et

suppositions

·    

3

 
que l’objet omettre                                que l’objet soit suffisamment

l’indication d’un fait grave ou                    explicite   

4

 
important

·     rester vague                                          être précis et exact 

·     se perdre dans des détails

5

 
accessoires, traîner en                                être bref, sobre et concis, ne dire   

longueur, se répéter                                    que l’essentiel

·    

6

 
traiter d’autre chose que                        rester dans le sujet

du sujet   

·    

7

 
se contenter d’affirmations                    prouver par un raisonnement rigoureux 

8

 
ou d’impressions, de                                  et des arguments solides et bien liés

jugements non fondée

·     rédiger sans méthode, juxt-                  avoir un plan, classer les idées dans

aposer une série de notations                    un ordre logique

·    

9

 
donner des explications                        dire assez pour justifier la conclusion

10

 
incomplètes

·     avoir un parti-pris ou                            être objectif et impartial   

11

 
manquer d’équité

·    

12

 
être illisible ou incom-                           être clair

préhensible ou confus

·        oublier l’utilité                                      chercher un aboutissement pratique

·    

13

 
insister sur son activité,                         se placer au point de vue du lecteur

sa participation propre

·    

14

 
négliger la forme, avoir un                    se relire pour corriger fautes,

15

 
style trop familier ou incorrect                  impropriétés, répétitions 

·     

16

 
faire des phrases compliquées                          être simple pour bien faire

pour faire bien

·        jeter ce livre                                          relire nos conseils

 

 

 

 

 

 

 


Exemple sur un rapport

05 mars 1969.

Atelier des presses

Rapport du chef d’atelier à la Direction

 

OBJET : AVARIE D’UNE MACHINE A PRESSE

 

             Ce jour, à 9h00, à l’Atelier « P », un accident s’est produit à la machine à presse Bilss 40 tonnes : calage et rupture de bielle.

La presse a pu être décalée après deux heures d’effort.

Pendant ce temps nous avons passé commande, à l’extérieur, d’une bielle de rechange. La maison nous a signalé que, ce modèle ne se faisant plus, elle ne pourra nous procurer une nouvelle bielle que dans un mois.

Nous lui avons demandé que d’urgence elle fasse souder une nervure de renforcement sur la bielle pour lui donner une résistance suffisante.

 

La bielle est à fretter. Cette réparation pourra être effectuée par le tourneur du service d’outillage ; ce qui représente le travail d’une journée. En outre le remontage et la remise en route de la presse par l’équipe d’entretien demanderont vraisemblablement une demi-journée. Soit un temps d’immobilisation d’une journée et demie.

 

Pendant la réparation de fortune, la pièce étant moins résistante, ne pourront être effectués que des travaux demanderont moins de tonnage.

 

La machine est vieille de trois ans. Elle a subi une rectification du vilebrequin il y a six mois. Elle a été vérifiée le 07 février. Le montage était normal.

 

Il y a eu faute de manœuvre de la part de l’ouvrière, Mme Torin, qui a mis sous la machine deux pièces de 3mm, au lieu d’une, de sorte que l’épaisseur s’est trouvée doublée. Cette faute est imputable, selon nous, à la fatigue ou à la nervosité excessive de cette ouvrière.

 

En conséquence nous estimons qu’il y aurait lieu :

1.     d’affecter Mme Torin à un poste exigeant moins d’attention ;

2.     de prendre à la mise en route les précautions d’usage en essayant la pièce à vide, puis en faisant le travail pour une tôle moins épaisse ;

3.     d’étudier la possibilité de disposer sur la machine un guide moins haut, qui empêche le passage de deux épaisseurs.